Une chance pour ceux qui ne l'ont pas
vu les années passées : Le théâtre des quartiers d'Ivry
programme du 11 au 13 décembre, une reprise de « Chassez le
naturel » ;
J'ai eu l'occasion de suivre
l'évolution de cette pièce et je me réjouis de voir ce qu'elle est
devenue après un repos assez long. La première découverte fut une
lecture mise en espace au festival d'Alloue de l'opuscule de J.C
Bailly, puis une version associant la danse et le texte « Nature
aime à se cacher » au théâtre de la Bastille – allusion à
une citation du philosophe grec Héraclite, enfin une dernière
version, à nouveau au théâtre de la Bastille « Chasser le
naturel ». La dernière version en date, celle qui sera
présentée le week-end prochain, me semble la plus intéressante, la
plus aboutie et la plus ouverte. Elle s'est enrichie de textes
d'autres auteurs que Bailly, notamment des textes de Rousseau, et de
poètes contemporains. La première partie est issue d'un travail
mené par Jacques Bonnaffé dans le cadre des commémorations de
Rousseau. On sait combien la nature avait d'importance pour ce
philosophe des lumières. La seconde reste le texte de Bailly. Les
textes trouvent une cohérence qui les fait résonner.
Le thème de base est la place des animaux dans le monde, dans la société, de ce que nous faisons d'eux, de notre besoin de les assimiler, notamment les singes, à nous dans leur comportement. Comment nous en sommes arrivés à réduire à notre vision, alors que les animaux valent surtout par les différences qui existent entre eux et nous. Je schématise à l'extrême la pensée de Bailly.
La danse ne vient donc pas doubler le texte mais crée une propre partition, ou cacher et montrer se confrontent.
Le thème de base est la place des animaux dans le monde, dans la société, de ce que nous faisons d'eux, de notre besoin de les assimiler, notamment les singes, à nous dans leur comportement. Comment nous en sommes arrivés à réduire à notre vision, alors que les animaux valent surtout par les différences qui existent entre eux et nous. Je schématise à l'extrême la pensée de Bailly.
La danse ne vient donc pas doubler le texte mais crée une propre partition, ou cacher et montrer se confrontent.
Si dans le début, on distingue bien le
dialogue comédien/danseur, la suite confond les deux interprètes en
dansant parleur et parleur dansant. Il y a autant à voir qu'à
entendre, entendre en texte et entendre en sons, en rythmes. Je garde
le souvenir de passages très drôles, très iconoclastes, d'autres
plus sensibles....
Bref je serai dans la salle jeudi pour
cette reprise, avec bonheur.