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samedi 20 juin 2015

36 géniales de salon

Un tout petit article pour annoncer une nouvelle qui, elle, est très grande :
L'enregistrement de la pièce "36 nulles de Salon" vient de recevoir une distinction de l'Académie Charles Cros. 
http://www.charlescros.org/coupsdecoeur/
Une belle nouvelle et une belle récompense. 
Pour ceux qui n'auraient pas suivi toute l'affaire je vous renvoie à deux articles de 2014, publiés sur ce blog et consultables dans les archives. 
Vous n'êtes pas allés voir le spectacle, parce que vous avez cru  les loups qui hurlaient ? 
Il ne vous reste plus qu'à acheter l'enregistrement... Il vous manquera une dimension ou un sens (la vue).

http://caminoverde.com/spectacles/bonnaffe-saladin-salon.php

Avec une salutation particulière à mon pote Dédé Englué, mon pote de toujours, qu'on a gardé les cochons ensemble et qu'on se tape sur le bide pour se saluer... 
Félicitations à l'auteur et aux interprètes et un clin d'oeil complice  à ceux qui ont aimé la pièce et le travail des comédiens. 
Bonne écoute à tous et à toutes

jeudi 18 juin 2015

le vainqueur de Waterloo

La Belgique commémore la bataille de Waterloo. 
Waterloo, morne plaine de Hugo ou souvenir décevant de ce pauvre Fabrice Del Dongo...
L'état français a boudé les cérémonies, une vague présence dans la cohorte  des officiels.
Il paraît qu'il ne faut pas parler de cette bataille, un peu comme Alésia dans le village gaulois d'Astérix. 
En France, on ne célèbre que la gloire, en prenant soin d'inviter les autres, pour montrer la générosité d'un grand peuple : Mme Merkel est régulièrement conviée... Et autrefois Helmut Kohl venait souffler  amicalement sur le flamme du soldat inconnu. 
Etes-vous déjà allé à Waterloo ? Moi, oui. 
Un jour il y a très longtemps, dont il ne faut pas parler (raisons familiales). 
Depuis, de façon plus conventionnelle. 
Waterloo, c'est une route qui se couvre vite de pavés (ah, le nord ! ) au milieu des champs. On ne voit rien, puis on découvre un hameau formé de restaurants et de boutiques à souvenirs. On y mange bien aujourd'hui. On grimpe sur un monticule qui permet de voir au loin qu'on ne voit pas plus que d'en bas les champs. Il y a un musée sur le principe des panoramas à la mode au début du XIX ème siècle. Il paraît qu'on a créé un nouveau musée. 
Alors parce qu'on n'est tout de même pas venu à Waterloo pour voir des champs à perte de vue, et que la culture intensive des céréales et des betteraves n'apporte pas de sentiment historique, on entre dans les boutiques  pour touristes.  Et là, le choc ... Il y a bien des quantités de livres dans lesquels des gens instruits ont écrit bien installé devant un ordinateur comment Napoléon a perdu la face et le pouvoir devant une armée d'Européens royalistes et mercantiles. Mais ce que vous verrez le plus ce sont des gadgets autour du personnage de Napoléon  et de l'armée française. Tout est un hymne à la grandeur que l'empereur a perdue, dit-on, ce jour-là...Alors quoi, merde (c'est une citation de circonstance, M. Cambronne) c'est qui le vrai vainqueur de Waterloo, celui dont on cause là-haut aujourd'hui (le nord est en haut toujours par rapport au sud) ? Les Anglais ont des places et des gares qui portent des noms de défaites : Trafalgar par exemple. 
La France, elle, grâce à la Belgique, a gagné au XXème siècle la bataille de Waterloo. On pouvait aller les remercier, non ? 
Si vous avez peur de vous ennuyer entre les champs et les magasins de souvenir (je maintiens : les restaurants ont des spécialités belges intéressantes), je vous conseille un écart poétique : la fondation Folon, dans le parc du château de la Hulpe. Ce n'est pas très loin. 
Une entrée dans le musée qui vous transporte dans l'univers onirique de ce grand créateur. Un vol en apesanteur comme celui des personnages qu'il aimait tant. Des aquarelles devenues sculptures et qui vous accompagnent. 
A la fin, vous achèterez sans aucun doute ce crayon de couleurs qui écrit en arc-en-ciel, pour croire que vous aussi vous êtes tombé du ciel en pluie