- Un étymon indo-européen bhel- / bhleg – (briller) nous a donné une grande quantité de termes, souvent de formation populaire, ce qui explique son manque de visibilité. Si en allemand, on peut lui rattacher le mot Blitz (l'éclair – qui en français vient de la racine clar-), en français il se cache dans le radical flam- (flamme, enflammer, flambe, flambard, flambeau, flamber, flamboyer, flamboyant, flammèche, inflammable, inflammation, oriflamme...), dans le radical flag- (flagrant, conflagration, déflagration), dans le radical fulg- ( fulgurant, ou son évolution populaire foudre, ainsi que les mots qui en découlent).
- Enfin, un dernier étymon dji, emprunté aussi à l'indo-européen aussi, (orthographe non transcriptible avec notre alphabet), qui désigne aussi la lumière dans ce qu'elle est manifestation divine et qu'on retrouve dans un radical sanskrit d(e)i qui a le sens de briller. Elle apparaît en grec dans le nom du Dieu suprême, Zeus, qui est la lumière par excellence – il est le maître de la foudre. L'étymon donnera le mot deus en latin (le dieu), et parallèlement le mot dies (le jour) et l'adjectif diurnus (qui se passe de jour) et l'adverbe diu (longtemps). Deux racines que nous retrouveront dans le suffixe -di des noms des jours de la semaine, et l'adjectif diurne. L'italien giorno et l'espagnol dia sont également des enfants de cet étymon.
Ces formations à partir d'étymons
parallèles a obligatoirement créé des doublons, deux mots de
formation semblable mais à partir de racines différentes :
lucifer – phosphore
translucide – diaphane
élucider – éclairer
lumineux - phénoménal
Je
passe sous silence, un radical ard-
du latin qui a aussi un rapport à l'origine avec la lumière, parce
qu'il est trop rattaché dans notre langue à la notion de feu au
sens physique, ainsi qu'un étymon cand-
(qui nous reviendra par l'intermédiaire de l'italien dans chandelle
ou candélabre, mais dont l'évolution naturelle a donné encens ou
incendie)