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lundi 8 février 2016

La vie (critique)

Beaucoup de temps sans écrire .
Du temps passé à rencontrer des amis, à en découvrir de nouveaux, des jours à me baigner dans le flot de la poésie et de la création...
Une foule de gens dont je rêve de vous parler.... depuis des semaines ou des heures...

Pour l'instant un tout petit retour en arrière pour vous parler de LA VIE de François Morel.
Cela se passait à Châlons en Champagne.
Moment attendu, redouté. La dernière fois que Morel était venu à Châlons, il était accompagné de Cabu et de Charb....
Ne pas en parler, mais sans cacher leur présence pas sur scène mais dans le coeur et la pensée de chacun. Le spectacle en garde une trace en filigrane surtout quand le titre est "la vie (titre provisoire)".
Que dire de ce récital de François Morel concocté avec Juliette, et interprété avec Antoine Sahler (le seul pianiste capable de jouer en même temps de la trompette ou le seul trompettiste capable de jouer en même temps du piano... ), si ce n'est qu'on y retrouve ce qui a fait le succès de ses précédents récitals. Il faut dire pourtant que François Morel en reprend les grandes lignes, tout en créant du nouveau et en ne se laissant pas gagner par la facilité. La salle lui est acquise d'avance, dans une connivence basée sur de nombreuses soirées mémorables.
Tout se passe entre humour,  légèreté, dérision, décalage entre la musique et le texte, tendresse ou satire marquée.
Tout est prévu, calculé, orchestré  et le grand livre du spectacle qui trône sur une table a déjà tout prévu, y compris les dérapages ou les réactions du public.
On rit, on s'émeut, on se révolte. C'est ça un spectacle de François Morel. Lui qui si souvent dans les Deschiens n'avait accès qu'à une parole limitée ou était réduit au silence dans les spectacles théâtraux de Mackaiev et Deschamps, se trouve ici une parole chantée riche et qui touche le public.
Une particularité ici, une chanson interprétée a cappella par les musiciens "Dessine-moi..." qui était le titre du spectacle avec Cabu et Charb et puis tout à la fin, comme rappel (de qui) une chanson de Trénet dont Cabu était fan..
Sortie émue des deux côtés, dans une communion de souvenir pudique mais profonde...