J'ai rencontré Agnès
Schnell lors d'un marché de poésie dans les Ardennes, Place aux
livres. Nous avons vite parlé librement, amusées de nous trouver
une même passion pour l'Ardenne profonde, ses paysages, ses eaux et
ses légendes . Nous avons parlé de la difficulté d'avouer
l'écriture quand on est femme, et des fidélités qui poussent vers
la page encore vide. D'auteurs que nous aimions.
Je suis partie avec deux
livres d'elle : Murmures dans l'absence et
En filigrane, L’Ardenne.
J'ai
lu ses deux livres, pas dévoré, lu, siroté, comme un nectar fluide
et parfumé. Je les ai lus et relus, plongeant au hasard dans les
textes. Je sens qu'il s’agit d'un long poème unique qui se cache
dans le morcellement, j'entends les échos et les résonances. Mais
une ou deux pages suffisent à ma soif et me donnent assez de rêve.
Je garde les autres comme une gourde précieuse pour les aridités
futures.
L'Ardenne
est là, comme lorsque mes pieds la traverse. Dans l'arc-en-ciel que
lui donnent les saisons.
Agnès
Schnell utilise un vers court, fluide, très proche de la parole. Les
images et les sensations naissent des associations de mots ou
d'idées. Tout est osmose : la langue, les paysages et les êtres
qui s'y meuvent, la sensualité des pierres et celle des verbes ou du
vent.
Il
m'est difficile finalement de parler de cette écriture tant elle
ressemble à celle qui habite dans mon imaginaire.
Plongez.
Avec une pensée pour Agnès en ces moments difficiles.
Vous pouvez la retrouver sur facebook
Avec une pensée pour Agnès en ces moments difficiles.
Vous pouvez la retrouver sur facebook