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lundi 12 octobre 2015

occupation 2/7 (nouvelle)

J'étais son épine vitale. Il était écrivain, écrivain célèbre, enfin c'est ce qu'il imaginait dans les yeux des femmes qu'il croisait et son sang se surprenait à courir, m'entraînant vers une nouvelle cible où m'arrêter.
Je suis partie de lui, dans un grand éternuement. Un refroidissement du coeur, un rhume d'amour, la froideur d'une éphémère qui n'aimait pas les écrivains et leurs mots fatigués de récits, épuisés de litanies et de sentiments. Sa poésie brûlante s'était autoconsumée, incinérée. Glaciation cataclysmique, blizzard d'après la fission des atomes d'une bombe atomique.
J'étais devenue poussière dans son appartement, grain de sable, au moindre souffle, au premier rai de soleil déplacé. Présent, mais impuissant à jouer de ses sensations. Abandonnés l'un de l'autre. Lui sans émotion et moi sans instrument.
Un jour, un besoin d'air. Il avait ouvert toutes les fenêtres et moi ...
Femme, c'est bien ?
Je crois que je me sentais femme. Je n'ai que trop cheminé dans le corps d'un homme.

Qui êtes-vous ? Il va falloir trouver une solution. Nous ne pouvons vous garder ici.