Ils sont deux sur scène,
longue veste rayée de bleu et blanc, maillot de corps et short noir,
et pourtant ils sont des dizaines, hommes ou femmes.
Face à face avec le
public, installé dans son propre rôle dès le début du spectacle,
ils deviennent tous les sportifs et tous leurs entraîneurs. Tout
cela presque sans un mot.
On pense à Monsieur
Hulot, à Charlot, à Laurel et Hardy....
Deux clowns. Et comme le
veut la tradition clownesque les rapports de l'un à l'autre ne sont
pas toujours simples, ruse, oppression, soutien...
Pas deux mimes, car le
geste est toujours réalisé avec un regard critique. La scène sur
l'haltérophilie téléphonée capte immédiatement l'adhésion du
public par exemple, à cause du burlesque. Pantomime mais aussi
parodie et pastiche.
Un spectacle plein
d'inventions faciles et parfois attendues mais qui ne laissent pas
indifférent. On rit beaucoup du début à la fin, pour des raisons
différentes.
Certains passages
pourtant atteignent une critique plus profonde et plus politique.
Si Patrice Thibaud est
drôle dans les échecs des personnages qu'il incarne, Philippe
Leygnac, son complice, est impressionnant comme musicien et chanteur,
autant que comme performeur sportif. Son entrée en scène est
extraordinaire.
Une soirée finalement
agréable, de rire franc, il en faut de temps en temps.