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vendredi 13 février 2015

lumière et corps humain (c'est la suite du travail sur la lumière et les lumières...)

Lumière et corps humain

Dès l'époque latine le mot luminaria (qui désigne normalement les moyens d'éclairage) apparaît dans la langue poétique comme métaphore pour les yeux, sens que le mot prend dès le bas latin. Molière reprendra la formule de façon burlesque dans les Précieuses ridicules : les luminaires sont les yeux des belles. L'argot parisien du XIXème siècle va dans la même sens en associant les quinquets (lampes d'Argand perfectionnées par Quinquet) aux yeux.
C'est peut-être dans cette ligne que naît l'expression poétique : la lumière d'un regard (la clarté, la beauté des yeux).
L'adjectif lumineux (qui semble émettre de la lumière) se rencontre souvent associé à des éléments du visage dans un sens positif, voire laudatif : un regard lumineux, un sourire lumineux.
Les précieuses et les petits marquis du XVII ème utilisaient le mot lumière pour parler de la vue, et par extension de la vie. L'expression ouvrir les yeux à la lumière est synonyme de naître, de voir le jour.
Le mot jour sert aussi dans cet emploi, on le rencontre alors dans les expressions suivantes :
donner le jour, voir le jour, devoir le jour à quelqu'un, respirer le jour (expression qui a disparu de la langue courante dans le courant du XIX ème siècle), perdre le jour.

La lumière (ou plutôt le soleil) peut s'avérer néfaste pour notre corps. La lucite est ainsi une maladie de peau causée par une mauvaise exposition au soleil.

Toute comme elle peut s'avérer néfaste à la vue. Trop de lumière rend aveugle. Elle nous éblouit (à apparenter avec l'allemand blöde – aveugle), par son éclat insoutenable. On n'y voit plus que du feu, tout le reste a disparu.