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lundi 30 mai 2016

le texte au théâtre (rumination)

Trois spectacles récents et le succès qu'ils ont trouvé auprès des spectateurs présents en même temps que moi me ramènent à ma rumination sur le texte au théâtre.
Je demeure plus que jamais persuadée que le texte a plus que jamais (à part peut-être au XVIIème siècle et dans l'Antiquité grecque) sa place au théâtre. Qu'il ne s'agisse plus de la fable aristotélicienne, cela ne fait aucun doute.
Si je mets en parallèle les trois spectacles : Bovary, Réparer les vivants, la maison de Matriona , il est clair qu'il s'agit de textes non dramatiques (destinés à la scène dès leur écriture), apportés sur scène, non comme propos d'une transposition théâtrale mais comme exhibition d'une écriture de type romanesque.
Oui, il y a crise de la représentation, oui il y a crise du texte. Mais le théâtre semble retrouver sang et chaleur à se faire le médiateur d'une écriture qui ne le posait pas comme fin.
Le description mêlée aux dialogues n'est pas une nouveauté. On a souvent vu des metteurs en scène distribuant les didascalies aux personnages (je dis, je fais), voire ajoutant un personnage supplémentaire dont la fonction était d'oraliser les didascalies. Des auteurs de théâtre leur ont emboîté le pas.

Dans le cas de ces trois spectacles, la situation est totalement différente.