Trois spectacles récents
et le succès qu'ils ont trouvé auprès des spectateurs présents en
même temps que moi me ramènent à ma rumination sur le texte au
théâtre.
Je demeure plus que
jamais persuadée que le texte a plus que jamais (à part peut-être
au XVIIème siècle et dans l'Antiquité grecque) sa place au
théâtre. Qu'il ne s'agisse plus de la fable aristotélicienne, cela
ne fait aucun doute.
Si je mets en parallèle
les trois spectacles : Bovary, Réparer les vivants, la
maison de Matriona
, il est clair qu'il s'agit de textes non dramatiques (destinés à
la scène dès leur écriture), apportés sur scène, non comme
propos d'une transposition théâtrale mais comme exhibition d'une
écriture de type romanesque.
Oui,
il y a crise de la représentation, oui il y a crise du texte. Mais
le théâtre semble retrouver sang et chaleur à se faire le
médiateur d'une écriture qui ne le posait pas comme fin.
Le
description mêlée aux dialogues n'est pas une nouveauté. On a
souvent vu des metteurs en scène distribuant les didascalies aux
personnages (je dis, je fais), voire ajoutant un personnage
supplémentaire dont la fonction était d'oraliser les didascalies.
Des auteurs de théâtre leur ont emboîté le pas.
Dans
le cas de ces trois spectacles, la situation est totalement
différente.