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mercredi 26 août 2015

le texte et l'écran

Je commence aujourd'hui une rumination qui va durer certainement une grande partie de l'automne. 

A l'origine, je pensais faire un texte de réflexion. il a été commencé puis abandonné puis repris et modifié. Il est à un stade assez avancé, mais lourd, compliqué, pleins de contradictions ou d'exceptions, de nuances... Bref, vous l'avez compris illisible comme tel. 

Le point de départ de ma rumination est une conférence sur le conte et le conteur à laquelle j'ai assisté, il y a maintenant deux ou trois ans. Un comédien- conteur avec lequel je travaille très régulièrement intervenait. Au cours du débat, il s'est écrié :
 "pas de texte pour le conteur, le texte est un écran !". 

Sur l'instant, cette assertion, dans sa véhémence, m'a semblé une évidence. Je ne m'imagine pas quand je conte tenir un livre ou une feuille dans les mains. 
Et pourtant je me souviens d'un conteur, lors d'une promenade contée dans la forêt de Joux (Jura français) , qui avait avec lui le livre de contes qu'il avait écrits et dans lequel il puisait les histoires qu'il proposait à notre écoute. Le livre n'était pas consulté, mais il était présent physiquement et à la fin de l'après-midi, nous avons pu le prendre en main, le consulter. Il était référence et prouvait que nous n'avions découvert qu'une partie des contes possibles. Le statut de ce conteur se révélait un peu complexe, puisqu'il oralisait les contes, mais se déclarait aussi auteur publié des contes qu'il nous offrait. 
Depuis, je me pose souvent la question, dans mon activité de conteuse, de la notion d'écran lors des racontées. Ecran voulu, écran imposé, écran imposé, écran recherché, écran inhibiteur ou écran générateur d'imaginaire. 
Ma question s'élargit aussi à la présence du texte en tant qu'écran (et de quelle substance) lors des lectures performances... 
Vous le voyez la question est vaste.... 
A creuser....